Messages à propos de "Sur les Parois du Néant" Des élèves du Lycée Martin V, sensibilisés par le témoignage de Joseph Kirahagazwe dans leur classe, ont assisté à la représentation de Sur les Parois du Néant au Centre Placet, en soirée. De leur participation au débat ressortent certains points forts particulièrement intéressants : • "nous ne savions pas que de tels conflits existaient en Afrique" (on peut en conclure que les médias occidentaux, soit n'en parlent pas assez, soit, en parlent de manière telle que les jeunes ne sont pas touchés); • "pourquoi montrez-vous sur scène la souffrance du Hutu et pas celles aussi du Tutsi?" (Joseph répond qu'il ne peut être sincère et crédible dans son témoignage que s'il raconte sa propre histoire, mais qu'en effet, la souffrance des Tutsi est réelle, et qu'elle mérite d'être dite aussi. La question est donc à l'étude); • "et nous? que pouvons-nous y faire? C'est tellement loin, l'Afrique, et nous n'avons, ni argent, ni pouvoir en tant que jeunes!" (ce à quoi on peut répondre qu'on peut TOUJOURS faire quelque chose, et que les distances géographiques, le manque d'argent ou de pouvoir, ne sont rien à côté de la puissance considérable de l'âme et du coeur qui contribue à l'effort de paix universelle, ici et maintenant, autour de soi! Car tout cela constitue un mouvement d'ensemble qui, en définitive, si de nombreuses personnes s'y mettent, provoquera un séisme universel bienfaisant : Vivre Ensemble sur la Planète Bleue); • "et les jeunes Burundais? Pourquoi continuer à les faire vivre dans ces luttes qu'ils n'ont, ni voulues, ni alimentées?" (ce à quoi, il a été répondu qu'en effet, des mesures urgentes sont nécessaires au niveau de l'éducation pour que les enfants et les adolescents puissent sortir de cette mémoire blessée, qui, si elle est nécessaire pour construire l'avenir, doit cependant servir de levier, non de porte blindée); • "mais... est-ce que pour les Burundais adultes, la paix sera possible avant leur mort?" (à quoi d'aucuns ont répondu que ce serait difficile, mais que c'était le but, et que c'est aussi pour ça que nous étions là, ensemble, à Louvain-la-Neuve, car chacun peut trouver de bonnes idées, montrer à ce peuple que nous l'aimons, que nous ne nous focalisons pas sur son passé, que nous ne désignons pas des coupables, mais cherchons à bâtir avec tous la paix universelle); • "et si nous envoyons des messages sur le site www.joannes.be, y a-t-il une indication?" (ces témoignages de Joseph n'ont qu'un seul but : faire se lever dans le coeur de ceux qui l'entendent ses propres interrogations, car nul n'échappe à ce combat entre l'ombre et la lumière; il importe donc, si l'on envoie des messages à nos amis Burundais via le site internet, de ne pas dire "vous... vous qui êtes ceci cela... car il n'y a aucune raison qui justifie que nous puissions donner des leçons" mais de dire "nous tous qui sommes ceci cela, comment pouvons-nous vivre ensemble sur la Planète Bleue, là où nous existons?"; • "et comment faire pour que tous les jeunes du Nord et du Sud se rencontrent et construisent un monde meilleur?" (il faut qu'ils se rencontrent! Par le chant, la danse, des camps internationaux, il le faut! Battez-vous pour que cela devienne possible, nous vous aiderons.) |