Développement Durable et participation citoyenne pour mieux vivre ensemble Le Ministre algérien de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, Cherif Rahmani a fortement retenu notre attention lors de la lecture du Rapport sur l'état des lieux de l’environnement en Algérie et perspectives d’avenir, établi par le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement . (Algérie . 2000. 117 p. CITET-1572) et du Plan National d’Actions pour l’Environnement et le Développement Durable ( PNAE-DD ). Il y est question notamment de la sensibilisation et de l’association des populations et des usagers aux processus décisionnels, et du rôle essentiel de la société civile au destin du pays. Ce pays, dont nous avons découvert la beauté d’âme tout au long de l’année 2004 et auquel nous aimerions apporter tout ce que nous avons acquis d’expérience par le passé en Europe, est occupé à vivre une mutation profonde que tous les hommes libres du monde ont intérêt à soutenir. La diversité culturelle et philosophique de ce pays majestueux, constitue un véritable champ d’application de la diversité. Nous avons intérêt, nous, Occidentaux, à donner à cette dynamique toute la confiance et tout l’appui que nous pouvons, car ce peuple, qui a grandi dans la souffrance, s’accrochant à ses valeurs ancestrales pour survivre, peut dessiner des pistes nouvelles pour le « mieux vivre ensemble » qui nous concerne tous désormais. Le peuple algérien est un peuple ami. Sa gentillesse et son hospitalité sont légendaires. Sa fraternité est un baume pour nos cœurs si souvent martelés par les aléas d’un développement sauvage dont nous ne maîtrisons plus, ni la folle envolée, ni les dommages sur nos cités, nos familles, notre âme et notre corps. L’intelligentsia algérienne, les artistes, chanteurs, écrivains et de nouveaux animateurs de la vie politique, sont d’infatigables messagers d’une autre vie possible, non seulement dans leur pays, mais aussi sur la planète bleue qui nous est commune. « L’Algérie se trouve dans une phase de « transition environnementale concomitante à celle de sa « transition économique », précise le texte. « Les enjeux et défis qui se présentent à l’Algérie, de même que la nature et l’étendue des problèmes environnementaux rencontrés montrent clairement que la dégradation écologique du pays, notamment en ce qui concerne le capital naturel (dont une partie n’est pas renouvelable), a atteint un niveau de gravité qui risque non seulement de compromettre une bonne partie des acquis économiques et sociaux des trois dernières décennies, mais également de limiter les possibilités de gains de bien-être des générations futures. » « Ces problèmes environnementaux ont des impacts négatifs non seulement sur l’activité et l’efficacité économique, mais également sur la santé et la qualité de vie de la population, sur les coûts sociaux et l’impact budgétaire résultant de « négligences environnementales Le coût des dommages donne une idée des avantages « perdus» suite à un manque d’actions environnementales. Ce coût ainsi évalué est de l’ordre de 5 % à 7 % du PIB algérien 1 la santé et la qualité de vie de la population. » Loin d’en rester à ce constat alarmant, le texte donne corps à des solutions globales dont la teneur a retenu notre attention, parce qu’elle met l’accent sur l’importance vitale de l’éducation permanente et de a participation citoyenne. Parmi les actions préconisées qui nous touchent particulièrement nous trouvons : « développer la gestion environnementale des villes, développer les espaces verts, protéger le patrimoine culturel ». Mettre sur pied « un programme de formation aux matières de l’environnement; assurer des « mesures d’accompagnement qui comprennent des campagnes de sensibilisation et d’éducation (effets des pollutions sur la santé, hygiène, etc.); la formulation d’un cadre participatif pour associer les populations locales, les riverains et autres partenaires à la gestion intégrée des ressources en eau et autres ressources naturelles; le renforcement du rôle des ONG et de la participation des femmes; la diffusion de l’information; l’institutionnalisation d’un mécanisme permanent de coordination intersectorielle chargé d'assurer la mise en œuvre ainsi que le suivi et l'évaluation régulière du PNAE-DD. Joannes Communication S.A. encourage tous ceux qui ne connaissent pas l’Algérie, qui la connaissent mal, ou qui ont de ce pays une image pré-fabriquée par des médias occidentaux souvent eux-mêmes désinformés, à s’intéresser à son peuple, à ses valeurs et à ses désirs profonds. Car ce peuple est assoiffé d’échanges équitables avec nous. Le texte du PNAE-DD > > > Interview de Monsieur Cherif Rahmani > > > |